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Comment les RSE permettent-ils de détecter les talents
28/03/2014 • Jeudi dernier (20 mars) se tenait une conférence sur le thème “RSE & Talents : comment le premier permet-il de faire émerger et de repérer les seconds ?” dans le cadre du Salon Solutions Intranet et Collaboratif, Réseau Social d’Entreprise. Les intervenants – pour la plupart éditeurs de Réseaux Sociaux d’Entreprise (RSE) – en sont convaincus : les RSE, en tant que médias sociaux et outils collaboratifs, permettent de révéler des talents et pas forcément ceux auxquels on s’attendrait. Ils admettent toutefois que la détection de talents n’est pas la fonction première d’un RSE.
Cette conférence a également été l’occasion de soulever les grands enjeux et défis liés à la mise en place d’un RSE, notamment l’intégration des données issues des RSE dans la grille de lecture des RH, l’impact des RSE sur la notion même de talents ou encore la nécessité d’une adhésion totale des collaborateurs pour une intégration réussie du système dans l’entreprise. Certaines craintes comme celles de voir émerger des talents favorisés par leur connaissance des réseaux sociaux (soulevant alors la question générationnelle) ou par la nature même de leur caractère (introvertis vs extravertis) ont également fait l’objet de débat.

Quel est le véritable impact des RSE sur les Ressources Humaines ? Comment les RSE permettent-ils de détecter et de révéler des talents dans l’entreprise ? Madmagz Com’In vous présente en 10 points ce qu’il faut retenir de la conférence RSE & Talents :

Le RSE transforment les méthodes d’évaluation des employés
Les RSE mettent en visibilité les réelles compétences des employés
Les RSE bouleversent les codes et favorisent l’émergence de nouveaux talents
L’adhésion des employés au RSE n’est pas une question de génération
La détection de talents n’est pas la fonction première d’un RSE
L’intégration des données RSE dans les grilles de lecture des RH reste un enjeu majeur
La mutualisation des réseaux sociaux professionnels et d’entreprise n’est pas une pratique courante
Le système des recommandations est une pratique peu répandue dans les RSE
L’adhésion des employés est primordiale pour une intégration réussie et un déploiement progressif et accompagné fortement conseillé
Les managers jouent un rôle clé dans le déploiement et la gestion du RSE
Les RSE bouleversent les méthodes d’évaluation des employés

Mise en place d’une évaluation collaborative

Les RSE contribuent à faire évoluer l’entreprise d’une organisation hiérarchique vers une organisation plus horizontale. Grâce au RSE, les employés travaillent de façon plus collaborative, moins hiérarchisée. Ils interagissent, participent et deviennent alors moteurs du système. Les conséquences sur les Ressources Humaines (RH) sont inévitables. Pour Yves Duron, président de Nextmodernity, avant, il y avait une approche « top down », avec des RH qui avaient de lourdes tâches. Aujourd’hui, les RSE soulagent les RH. Nous sommes dans une approche inversée, avec des collaborateurs qui s’approprient les outils. « On est dans l’évaluation collaborative. (…) On n’a plus la contrainte de se faire évaluer, au contraire on veut se faire évaluer pour se valoriser ».

Les RSE permettent d’établir un lien entre l’employé et la mission

L’une des principales plus-values du RSE, c’est la possibilité de considérer le collaborateur par rapport aux missions et aux activités qu’il mène. Comme l’explique Matthieu Lluis, Directeur projets de Jamespot, les solutions RH ont toujours été centrées sur le collaborateur mais le RSE amène aujourd’hui le lien entre la personne et les missions. L’occasion pour les différents intervenants de revenir sur la définition d’un talent. Ainsi, Thierry Jordan, Directeur Commercial & Marketing de Sopra group, rappelle qu’aujourd’hui, on est un talent par rapport à une mission, une problématique donnée. Dans la même veine, Patrick Michels, PDG de Knowings, explique que ce qui révèle les talents ce sont les activités qu’ils exercent. Les RSE permettent donc de détecter des talents en « traçant » les activités réalisées par les collaborateurs.

Les RSE favorisent l’objectivité dans l’évaluation de talents

Patrick Michels va encore plus loin en suggérant que le RSE permet ainsi de rendre l’évaluation et la détection de talents plus objectives. Selon lui, nous pouvons dire de façon objective, en analysant les activités et les missions des collaborateurs, si ces derniers ont mis ou non à profit leurs compétences pour mener à bien leurs missions.

Les RSE mettent en visibilité les talents et les compétences

Mise en visibilité des réelles compétences des collaborateurs

On assiste clairement, grâce au RSE, à une mise en visibilité des talents, même dans des petites structures. Ainsi explique Matthieu Lluis, Directeur projets de Jamespot, le RSE permet de voir le véritable travail des collaborateurs, et c’est comme ça que certains stagiaires peuvent être recrutés sur des postes très précis. Dans le cas d’Anne-Marie Mear d’IPC SA, le RSE a permis de détecter des commerciaux qui étaient très bons techniquement. Au niveau des RH, le RSE est également un très bon moyen d’évaluer l’activité des managers et de voir si ce sont réellement de bons managers ou si leur équipe est composée de bons commerciaux. Evidemment, ce tracking n’est pas sans susciter des craintes. Néanmoins, selon Thierry Jordan, Directeur Commercial & Marketing de Sopra group, si l’analyse de toutes ces données peut faire peur, cela n’enlève en rien le fait que l’évaluation est plus objective. Par ailleurs, toute contribution au RSE étant déclarative, elle reste sous le contrôle du collaborateur. Il existe également des chartes qui protègent le collaborateur.

Gestion des talents

Bouleversement des codes et émergence de nouveaux talents

Avec les réseaux sociaux, on assiste à une mise en visibilité des acteurs. Comme l’indique Thierry Jordan, Directeur Commercial & Marketing de Sopra group, avant pour être visible dans l’entreprise, il fallait connaître les bonnes personnes. Aujourd’hui les nouvelles technologies permettent à ceux qui sont plus loin de pouvoir contribuer. Emmanuel Douad, dirigeant de Seemy explique que les RSE ont permis à des acteurs que l’on entendait jamais comme les chauffeurs d’avoir une voix sur le réseau. L’un des dangers de ce système justement, comme le rappelle Patrick Michels, PDG de Knowings, c’est pour ceux qui ne montent pas dans le train, ceux que l’on ne voit pas dans le système.

Si les RSE permettent indéniablement de repérer des talents, ils suscitent néanmoins des craintes sur les laissés-pour-compte. Entendons par là les collaborateurs moins compétents, ceux qui sont moins à l’aise avec les technologies ou encore les « introvertis ». Sur cette dernière question, les réponses des experts sont parfois surprenantes.

Un talent peut en cacher un autre

L’expérience des RSE prouve en effet que ce nouvel outil fait émerger des talents auxquels on ne s’attendait pas forcément et transforme de ce fait la notion-même de talent. Comme l’explique, Yves Duron, président de Nextmodernity la mise en place d’un RSE change la vision d’un talent. « On s’est rendu compte que les plus timides étaient parfois plus collaboratifs et généraient plus de chiffre en collaborant qu’un commercial en solitaire ». Dans la même veine, Anne-Marie Mear d’IPC SA explique que le RSE mis en place dans sa structure lui a permis de se rendre compte que les très bons vendeurs faisaient parfois du chiffre parce qu’ils avaient des clients très réguliers et qu’à côté de ça, on repérait d’autres vendeurs sur des comptes plus difficiles mais avec un très grand potentiel. De même, Yves Duron, président de Nextmodernity, raconte que les échanges de pratiques entre les différents collaborateurs sur les réseaux ont permis de révéler chez certains collaborateurs avaient de vraies compétences en termes de communication. Une compétence qui pourrait faire économiser aux entreprises l’argent dépensé dans des grandes agences de communication pour un résultat parfois trop lissé.

Les RSE, révélateurs de talents « introvertis »

Sur la question des « introvertis », la plupart des intervenants sont formels : les introvertis peuvent s’avérer de grands communicants et contributeurs sur le réseau. C’est bien connu, derrière les plus grands blogueurs se cachent parfois des natures plutôt timides. « Beaucoup d’introvertis se révèlent dans les RSE », affirme ainsi Patrick Michels, PDG de Knowings. Anne-Marie Mear d’IPC SA expliquera également au cours de la conférence que ceux qui ne venaient en réunion pour ne faire que « prendre de l’information » se mettent à « donner de l’information » dans le système.

Illustration Introvertis

L’adhésion aux RSE, ce n’est pas une question de génération

L’avènement des RSE suscite également des questionnements quant à l’usage des technologies, soulevant alors la question générationnelle. Ces nouveaux systèmes profiteraient-ils à la génération Y, née avec les réseaux sociaux ? C’est d’ailleurs l’hypothèse première de Thierry Jordan, Directeur Commercial & Marketing de Sopra group, selon lequel la fracture n’est pas vraiment entre introvertis et extravertis mais plutôt générationnelle. Cette hypothèse est néanmoins immédiatement réfutée par l’ensemble des intervenants. « Non, il ne s’agit pas du tout d’une question de génération ». Il n’y a qu’à juger par le succès des réseaux sociaux comme facebook auprès des franges moins jeunes de la population.

Compatibilité avec les SIRH, un des enjeux majeurs des RSE

Matthieu Lluis, Directeur projets de Jamespot, confirme que l’un des grands enjeux des RSE pour les RH est l’intégration des données provenant des RSE dans les grilles de lecture des RH. Néanmoins, Thierry Jordan, de Sopra group, rappelle que la fonction RH et les solutions de SIRH restent très normées et que le RSE ne va pas se subsister car la « culture de l’entreprise reste assez forte ». Au contraire, « il va être complémentaire, il va y avoir une cohabitation ». A ceci, il ajoute que les moteurs d’analyse vont devenir de plus en plus performants et que ces éléments peuvent contribuer à « donner du factuel à l’évaluation classique ».

La détection de talents n’est pas la fonction première d’un RSE

Si les RSE permettent de révéler des talents, ce n’est pas leur but initial. Les intervenants ont été unanimes sur la question. Comme l’explique Matthieu Lluis, Directeur projets de Jamespot, on ne met pas en place un RSE pour détecter des talents. C’est l’inverse. C’est la la mise en place d’un RSE qui permet de mettre en lumière des talents. L’occasion pour Emmanuel Douaud, dirigeant de Seemy, de rappeler que le RSE doit servir avant tout le collaborateur et que les managers doivent faire leur travail pour veiller à une bonne intégration du RSE. Par ailleurs, comme l’explique Patrick Michels, PDG de Knowings, l’enjeu n’est pas de faire progresser les meilleurs talents mais de faire progresser tout niveau de talents dans leurs strates respectives.

Le système des recommandations, une pratique encore peu répandue dans les RSE

Interviewé sur la question du système des recommandations entre collaborateurs, comme cela est proposé sur des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, Matthieu Lluis, Directeur projets de Jamespot, répond qu’il existe dans leur système un module dédié aux recommandations de compétences de leurs collaborateurs. Néanmoins selon lui, ce n’est a priori pas la première chose que les gens font. Il ajoute néanmoins qu’il est difficile de juger aujourd’hui et qu’ « il faut toujours analyser un RSE dans le temps » car il évolue. Il semble par ailleurs plus facile de recommander un ami sur LinkedIn qu’un collaborateur au sein d’une entreprise, pour des questions de concurrence directe. Du même avis, Patrick Michels, PDG de Knowings, affirme également que les recommandations d’une personne ou d’une expertise se font peu dans le cadre même de l’entreprise.

Recommandation des compétences RSE

La mutualisation des Réseaux sociaux professionnels et d’entreprise existe-elle ?

Qu’en est-il de la mutualisation entre les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn ou Viadeo et les RSE ? Selon Emmanuel Douad, dirigeant de Seemy, certaines organisations font de la mutualisation entre les réseaux extérieurs et intérieurs mais « ce n’est pas du goût de tous ». Cela n’empêche pas certains RH de consulter les profils LinkedIn de certains collaborateurs. Les réseaux professionnels « extérieurs » ont néanmoins une autre utilité et les collaborateurs s’y créent des profils pour des raisons bien précises qui leur sont propres. Patrick Michels, PDG de Knowings, rappelle cependant que les frontières de l’entreprise disparaissent grâce aux RSE qui intègrent de plus en plus des contributeurs externes comme les clients de l’organisation.

L’adhésion des collaborateurs et l’accompagnement des managers sont essentiels

La principale conclusion des intervenants sur le thème de l’émergence et de la détection de talents grâce au RSE restera centrée sur l’usage et l’intérêt même d’un RSE : la fonction ultime du RSE n’est pas la détection de talents et sa réussite passe par l’adhésion des collaborateurs. Pour qu’il y ait un RSE, il faut qu’il y ait un mal, un besoin à résoudre et le RSE doit servir les collaborateurs dans un premier temps. Pour cela, les professionnels du secteur recommandent un déploiement progressif et accompagné du système car si les collaborateurs ne jouent pas le jeu, cela ne peut pas fonctionner. Et comme le rappelle Matthieu Lluis, Directeur projets de Jamespot, les managers ont un rôle clé à jouer dans le RSE, dans la phase de déploiement du système et tout au long de son utilisation.

Informations pratiques

Conférence :

Logo Salon solutions Intranet & collaboratif“RSE & Talents : comment le premier permet-il de faire émerger et de repérer les seconds ?” au Salon Solutions Intranet et Collaboratif, Réseau Social d’Entreprise le 20 mars dernier à Porte de Versailles.



Liste des intervenants :

Patrick Michels – PDG de Knowings
Thierry Jordan – Directeur Commercial & Marketing de Sopra group
Anne-Marie Mear d’IPC SA
Matthieu Lluis de Jamespot
Yves Duron, président de Nextmodernity
Emmanuel Douad, dirigeant de Seemy


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