Les intranets sont apparus dans les années 90. Autant dire qu’ils ne sont plus tout jeunes comparés aux réseaux sociaux d'entreprise. Les contours du métier de responsable intranet semblent pourtant encore bien flous. Leur appellation varie de chargé de communication interne, responsable intranet collaboratif, responsable portail intranet à webmaster intranet. C'est l'un des constats qui ressort de l’étude "Les responsables intranet, leurs projets et leurs budgets 2014" réalisée par Philippe Grange, directeur des conférences du salon solutions intranet et RSE dont la prochaine édition aura lieu en mars. « Cela ressemble à une liste à la Prévert » s’étonne-t-il.
Encore, plus surprenant, la fiche de l’Apec censée définir les missions du responsable de la communication interne (et de l’intranet) est vide. Et dans le référentiel des métiers cadres le volet sur la fonction communication mentionne bien le responsable intranet, mais brièvement et l’associe systématiquement à la communication interne de l’entreprise.
Toutes les entreprises n’ont pourtant pas rattaché le responsable intranet à la direction de la communication interne (celle-ci pouvant être intégrée à la DRH ou à la direction de la communication). Dans la plupart des cas, le responsable intranet dépend hiérarchiquement de la direction de la communication, ensuite de la DSI, du DRH et enfin de la direction générale ou du DAF. Sans surprise les responsables intranet ont donc des profils très différents. La plupart ont une formation initiale en informatique ou en économie et gestion. Viennent ensuite, les filières communication mais aussi droit, RH et sociologie.
Des budgets en hausse pour plus de 30 % des entreprises
Une chose est sûre : les intranets concernent essentiellement les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Rien d’étonnant, donc, à ce que le sujet le plus prioritaire pour les responsables intranet soit la convergence et la fusion des intranets. Des dizaines de sites web différents cohabitent parfois dans la même organisation, avec l’obligation de les alimenter en contenu. Or, les projets de refonte des intranets coûtent souvent chers et peuvent durer longtemps. Du coup, en 2014, plus de 30% des entreprises bénéficieront d’une hausse de 30% en moyenne de leurs investissements dans l'intranet. Et un cinquième des entreprises subiront au contraire une baisse de leur budget de 15% en moyenne.
Montée en puissance des réseaux sociaux d’entreprise
Après la convergence des sites web, les trois autres priorités des responsables intranet sont : la mise en œuvre d’un RSE (réseau social d’entreprise), les activités rédactionnelles et l’enrichissement fonctionnel. Les projets engagés ou déjà budgétés, dans les 6 à 18 mois qui viennent, semblent confirmer que les RSE sont en train de se faire une place dans les entreprises. Les projets de réseaux internes arrivent ainsi en tête suivi par les projets de knowledge management ou gestion de la connaissance. Rien d’aberrant, puisque les plateformes de knowledge management de nouvelle génération, comme Knowledge Plazza, sont proches des réseaux sociaux d’entreprise.
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